Plénières DCF
Plénière DCF Orléans – Conférence-débat avec Nicolas Raimbault – 22 mai 2019
Conférence-débat avec Nicolas Raimbault / DCF Orléans
“J’ai plusieurs points communs avec Michael Jordan. Comme lui je mesure 1,98 m, comme lui, j’ai joué au basket, et… c’est tout !”
D’emblée le ton est donné, Nicolas Raimbault a le sens de l’humour.
Une façon imagée aussi de souligner que le basket est loin du football en terme de rémunération…
Comme il le confiera au cours de la conférence-débat, en première division, un footballeur empoche 49 000 € mensuels en moyenne, là où un basketteur reçoit lui 7 000 €.
Il faut donc savoir gérer sa carrière dans ce sport, et surtout son après-carrière ! Avec son passé de basketteur et après 10 ans passés à la Fédération dans les années 2000, Nicolas Raimbault s’est ainsi reconverti dans le coaching. Il faut dire que l’homme a la tête bien faite, on est loin du cliché du sportif “bourrin” selon sa propre expression. Nicolas anime aussi des conférences pour partager et extrapoler son expérience, d’où l’idée de ce débat avec des commerciaux…
Pourquoi un sportif n’est pas un être normal selon Nicolas Raimbault
Avouons-le, cela fait du bien d’entendre dire qu’un sportif, ce n’est pas comme un commercial. Cela fait tellement d’années que ce poncif circule…
Et ne parlons pas de l’époque pas si éloignée, où la mode était aux “frappes chirurgicales” pour désigner l’action du commercial terrain !
Nicolas Raimbault rompt le cou à ces lieux communs et commence donc par ce qui sépare le sportif des gens “normaux”
- le temps : le sportif s’entraîne toute la semaine et pratique seulement le samedi + sa carrière est limitée dans la durée
- la médiatisation : il est rare qu’un commercial ait son nom dans le journal pour une belle vente…
- l’argent : même si comme on l’a vu, les montants fluctuent selon les sports, ils n’ont souvent rien de commun avec des salaires classiques
Néanmoins, la recherche de performance elle, est une aspiration commune au sportif et au commercial. Or, plus on se concentre sur la quête de perfection, plus on risque de s’écrouler. Le perfection n’étant par nature pas humaine, il ne faut donc pas en faire un objectif.
A contrario, un sportif (et plus encore un commercial), ne peut se contenter d’une top performance une fois dans sa carrière. Cela n’en fera pas un grand champion, car il n’y a là aucune pérennité dans la performance.
Il faut donc viser l’excellence, c’est à dire savoir accepter la défaite pour rebondir. Nicolas Raimbault symbolise ainsi par une courbe en dents de scie le top classement de l’ATP au tennis. Les meilleurs ne sont ainsi pas toujours premiers, mais ils évoluent toujours dans le haut du classement.
Quand tout est affaire d’émotion…
Comment font donc ces grands sportifs pour rester au top niveau ? Le secret – d’après N. Raimbault – serait d’avoir des oscillations émotionnelles les plus réduites possibles. Il affirme ainsi que le cerveau est parcouru chaque jour par 80 000 pensées, dont 80% sont négatives…
Diantre, comment gérer un tel déluge alors ? Lui-même pratique la méditation pour coupler ses pensées et ses émotions.
Tous les jours, il commence par une phase de gratitude : heureux d’être vivant, heureux d’être en bonne santé.
Selon lui, les plus grands sportifs travaillent sur l’intensité et la durée de leurs émotions. Ils pratiquent aussi l’auto-responsabilité : savoir reconnaître objectivement ce qui est lié à soi, ou aux autres. De cette façon, l’attribution causale externe (en gros, “c’est la faute de l’arbitre”) ne peut pas être une excuse systématique.
Ceux qui y arrivent sont souvent caractérisés par un “pourquoi” très fort. Dans un court aparté, Nicolas souligne à ce sujet que le burn-out est lié à une perte de sens, plus qu’à une surcharge de travail. De même, la critique se gère bien lorsqu’on sait faire une grande différence entre son identité professionnelle et son identité personnelle.
L’important dans la vie, c’est bien le sens, ainsi que la qualité des relations (dixit une étude d’Harvard réalisée auprès de personnes en fin de vie).
La gestion de l’échec… et de la réussite !
Outre les suggestions précédentes, Nicolas Raimbault nous détaille alors les phases psychologiques de la gestion de l’échec. Il distingue alors 3 étapes principales (plus un retour d’expérience), que l’on retrouve en vis à vis dans la gestion de la réussite.
Cette capacité à ériger des murs aux instants cruciaux est la base du fonctionnement psychique des grands champions.
NdR : N. Raimbault ne l’a pas cité, mais un champion de tennis expliquait naguère qu’au moment de jouer la balle de match, il y a celui qui pense au score, et celui qui pense à sa raquette…
Cette maîtrise mentale peut probablement servir à tout un chacun pour s’améliorer dans sa propre activité…
Quelques nouvelles des DCF
- Le 19 juin, une nouvelle conférence avec Franck Viscuso (expert en intelligence relationnelle) : devenez super likeable ! (lien et inscription ici)
- Superbe année pour les DCF de la région Centre puisque la 3ème place du DCF Challenge a été remportée par des étudiants de Tours et d’Orléans dans les 2 catégories Bac +2/3 et Bac +4/5, bravo à eux !
- 2 nouvelles intronisations de membres DCF grâce à l’action de Julie Egal qui nous permet d’accueillir Alain Maho (société Jordenen) et Remzi Kurban (Oéba – Escaliers Bellier).
Les DCF Orléans remercient chaleureusement Nicolas Raimbault pour cet échange bien sympathique et instructif !
Philippe Vaginay, DCF
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